Garde du Quartier General.

Pas le temps de se reposer, déjà de garde. Kareki alla prendre son poste, il vit Jinchuu devant la porte :

"Tu as le verbe facile, découvre ce qu'ils veulent, si c'est les ennuis, fais moi signe."

Sans un mot de plus, il alla se placer de l'autre côté de la rue. Dans l'ombre, assis il pouvait attendre des heures sans craindre qu'on le voit. son katana caché son son kimono on ne se doutait pas qu'il était près à fondre sur ceux qui aurait voulu s'introduire

*Si Jinchuu est doué pour parler, moi je suis doué pour me battre, qu'il les fasse parler, je m'occuperai de leur trancher le coup si besoin est.*

Le prédateur était en place, il n'avait plus qu'à attendre sa proie.

Le shinobi avait été désigné par Hijikata pour être celui qui surveillerait les allées et venues des Chôshûs. Il s'était donc installés sur les toits près du QG. Pas trop près pour ne pas être vus, pas trop loin pour pouvoir tout voir à sa guise.
Une fois à son poste, il vit deux hommes sortir du QG et se poster chacun d'un côté de la rue.
L'un semblait plutot chetif, l'autre bagarreur.

Il tendit l'oreille dans l'espoir qu'il serait témoin d'une conversation interessante mais il semblait que les deux hommes n'étaient pas très disposés à parler.

Constatant qu'il ne pourrait rien tirer de ces deux là, il décida de se rapprocher du QG par les toits, couvert par la noirceur du manteau de la nuit, invisible comme un courrant d'air, agile comme un félin.

La bruine continuait de tomber à petites gouttes et les toits, malgrè toute l'agilité de ninja dont il disposait, étaient rendus glissant. Il dérapa donc au bord d'un toit, se rattrappa à une gouttière, le corps pendu au dessus du gardien qui avait l'air le moins commode. Son point d'appui n'allait pas tarder à céder et il savait d'ores et déjà qu'il était repéré...

[Finalement je poste en PNJ, ca nous evitera les désagréments d'un eventuel mort]

Kareki se leva et se retourna vers le shinobi puis il se tourna rapidement vers Jinchuu et dit :
"Ne dis rien, c'est un shinobi, tel que je les connais il n'est pas seul et ceci est juste un piège pour nous faire parler. Vas prévenir celui qui doit l'être que notre position est connu et qu'aux moins un shinobi nous écoute. Dis lui d'envoyer des renforts, je ne peux pas l'atteindre d'ici et si je veux le rejoindre je suis sur qu'un d'entre eux nous attendra. Au passage préviens un archer que nous puissions faire tomber ce fruit de son arbre. Maintenant vas et fais vite, nous ne savons pas de combien de temps nous disposons."
Kareki alla se placer sous l'arche de la porte, là où l'ennemi ne pouvait venir que de front, il mit la main sur le manche de son sabre et se prépara à toute éventualité.
Il aimait ce moment, l'attente du combat, le moment où tout les sens sont en alerte. La nuit était noir, la pluie glaciale, une belle nuit pour se battre.

Le shinobi observa autant qu'il put les mouvements des deux soldats.
La gouttiere grinçait dangereusement, le preparant à bientot devoir faire face.
Il prit soin de remettre correctement le masque qui cachait son visage.

"merde"

Il lacha prise avant que son point d'appui ne s'effondre et retomba habilement au sol.
Il laissa glisser de sa manche un 4 kunais qu'il coinça entre ses doigts et entama un sprint vers son premier adversaire, celui qui avait dégainé le plus vite. Dans son élan, il lança un premier jet de kunais de plusieurs côtés mais dans la même direction, c'est à dire, le corps de l'ennemi. Cela lui permit de creer une faille tout en continuant sa route et de dégainer son wakisashi.

Dès lors qu'il fut à leur hauteur, il asséna un grand coup de lame à l'autre Choshu.
Il ne serait pas bien dur de venir à bout de ces deux là et de toutes façons, les shinobis, contrairement aux samurais, pouvaient fuir. Donc en cas de défaite, il pourrait battre en retraite, et il était bien evident que sa rapidité empecherait ses ennemis de le suivre ou meme de continuer le combat sur les toits.
Il avait donc tous les avantages, hormis le nombre. Fut-ce contre un ou deux adversaires, les shinobis, agiles, étaient bien plus doués en matière d'esquive et d'attaque furtive qu'en attaque de front, il fallait donc qu'il use de mille et un stratagèmes pour se défaire de ces deux là.

Kareki esquiva les kunais. Il avait l'habitude de combattre les shinobis, ce n'était pas des experts du combat mais des assassins, bon a tué des femmes et des enfants mais pas des samourais.
Jinchuu avait pu esquivé le coup de wakisashi.
Kareki décida de porter un coup violent à son adversaire pour le faire reculer et pouvoir préparer éfficacement ce combat.
Quand les shinobis recula il dit à Jinchuu :

"Utilises tes armes pour parer ses coups, protèges nous, il est très rapide mais il ne pourra pas contrer nos trois armes combinés."

Il se it alors derrière Jinchuu, la lame au dessus de sa tête, pointant vers le ciel. Jinchuu pourrait le protéger et lui pouraait attaquer. Cette position qu'il avait pris était sa favorite car tout ce qui s'approchait était écrasé par la puissance du sabre s'abattant sur sa victime comme la foudre s'abattant sur la terre. Il aurait pu briser une montagne avec cette attaque.
La pluie risselait sur sa lame et coulait le long de ses bras, il tenait fermemant sa lame de ses deux mains, prêt, confiant, ne montrant aucune émotions. Samourai, éfficace et humble machine à tuer.

[Mon cochon de combat est mort. Vous avez droit à un bonus de +2 ryos chacun pour avoir su faire face à l'élément perturbateur. Je vous laisse continuer votre petit scenar, puisque maintenant, vous avez de quoi discuter.]

Le coup avait été fatal, le shinobi était allongé mort sur le sol, le sang s'ćoulait de sa blessure et allait se diluer dans la pluie. Le sang coulait du sabre du samourai, il essuya sa lame et la rangea dans son fourreau. Il était calme, il n'avait aucune excitation a tuer. Il fouilla le corps du shinobi pour ramasser toutes les armes qu'ils avait sur lui. Il se tourna vers Jinchuu et demanda :

"Que faites vous des corps ici ?"

"Je tue le moins souvent possible. Si j'ai le sang froid comme tu dis c'est que je ne prend aucun plaisir à tuer. Si je n'avais pas tué celui-là tu serais mort. Il connaissait les risques, c'était un combattant, pas un innocent. Sa mort ne m'attriste pas.
Et ne t'inquiètes pas, je ne te tuerai pas sans raison"

Kareki se dirigea vers la porte et l'ouvrit, il vit deux servantes passer :
"Aller dire à Yoshida que nous avoons tué un shinobi qui surveillait la porte, et envoyez quelqu'un pour s'occuper du corps."

Puis il ferma la porte et se tourna vers Jinchuu :
"Il est curieux qu'un combattant ne sache pas quoi faire de sa victime. Nous sommes dans la rue, voudrez tu laisser ce corps ici, pour montrer à tous où nous trouver ?"

Enfin il s'assit son sabre posé sur ses genoux, toujours prêt à être dégainé.

"Non merci je ne bois jamais, tu ne devrais pas non plus, le saké émousse l'esprit aussi bien que le sable émousse le sabre.
Je ne veux surtout pas un attroupement demain matin devant les portes, l'ennemi pourrait se fondre dans la masse. Attendons que les serviteurs nous débarassent du corps"

La pluie faisait couler le sang du shinobi le long de la rue, on aurait pu croire à une vrai bataille.

"Le soleil se lévera bientôt, je ne suis pas mécontent de terminer la garde, la nuit a été plutôt calme.
Quelles sont les raisons qui t'ont poussé à t'engager ?"

Kareki ne s'attendait pas à une réponse, mais il voulait faire la conversation.

Pendant que les deux hommes parlaient les serviteurs étaient en train d'enlever le corps du Shinobi.

"Je ne me suis pas engagé, j'ai été recueillit. Le Chôshû m'a offert ce que je n'avais plus, je suis redevable à ces guerriers pour m'avoir appris un métier et offert un abris.
Je combat le ShinsenGumi car il protège mon ennemi, je ne leur en veux pas, ils ont fait un choix. Si la guerre m'a appris une chose, c'est que les guerriers ne sont que des pions, ça ne m'embête pas d'être l'un d'eux tant que cela ne me sépare pas de mon objectif et puis je dois bien ça au Chôshû."

Le soleil commençait déjà à se lever. D'ici quelques minutes la relève allait arriver.

Kareki attendit la relève, il pensait à cette nuit :
*c'est donc ça Tokyo, plus une affaire d'espionnage qu'une guerre.*
Là d'où il venait les batailles étaient à découvert, des centaines d'hommes croisant le fer au milieu des cadavres de leurs amis et de leurs amis. Ici tout était différent, les batailles étaient des duels dans les rues. Çca allait le changer.
La relève arriva, il décida de rentrer se coucher. La journée serait surement éprouvante.

[Fin scénario]